L'Aïd-el-Kébir, ou Aïd-el-Adha (fête du sacrifice), l'une des fêtes les plus importantes de l'islam, symbolise la soumission totale d'Abraham et, par extension, de tout croyant à Dieu.
Elle a lieu le 10e jour du mois de Dhou al Hijja, dernier mois du calendrier musulman, et marque la fin du pèlerinage à La Mecque.
Les musulmans doivent égorger un mouton pour commémorer le sacrifice d'Abraham (Ibrahim en arabe).
Selon le Coran, Abraham, envoyé de Dieu, obéissant à un commandement divin, s'apprêtait à sacrifier son fils unique Ismaël, né de son épouse Agar (Hajar en arabe), ex-servante de sa première épouse Sarah, lorsque l'archange Gabriel remplaça Ismaël par un mouton. L'événement se situerait à proximité de La Mecque et, par sa soumission à Dieu, Abraham est considéré comme le premier des musulmans.
La bête à sacrifier ne doit pas être tuée, ni même assommée, avant la saignée, qui doit se faire avec un couteau parfaitement effilé et sans exercer la moindre pression, en coupant la trachée-artère et l'oesophage.
Selon la loi islamique, c'est au chef de famille, qui peut déléguer à un sacrificateur reconnu, d'accomplir la tâche sacrificielle, le mouton couché sur le flanc gauche, la tête tournée vers La Mecque. Il ne peut opérer qu'après la prière de l'Aïd, qui se déroule environ vingt minutes après le lever du soleil, suivie d'un prêche de l'imam.
Le mouton doit ensuite être partagé en trois parts égales: une pour la famille, une pour les voisins et amis, la dernière, composée des meilleurs morceaux, étant réservée aux pauvres.
Dans le Maghreb et en Egypte, on utilise le nom d'Aïd-el-Kébir (grande fête) pour la distinguer de l'Aïd es-Séghir (petite fête) ou Aïd-el-Fitr, qui marque la fin du jeûne du Ramadan. En Arabie saoudite et dans les autres pays musulmans, le nom de Aïd-el-Adha est le plus utilisé.